Les Marolles, quartier populaire situé au cœur de Bruxelles. Dans le dédale des ruelles, sur la place du marché aux puces, dans les cuisines intérieures ou dans la chaleur d'un café, je pose la même question aux habitants: "au cours de votre vie, avez-vous fui quelque chose?". On me raconte des bribes de vie, on me recommande à un voisin, on se passe le mot. De bouche à oreilles, ma collecte d'histoires brasse les mémoires, remue le passé, s'amuse des sonorités, et voilà que la fuite prend des airs d'éloge qu'on ne lui connaissait pas. Une philosophie politique de la vie se fait jour. Un certain art de la fuite.
52' / Stéréo / 2018
Réalisation et prise de son : Celia Dessardo
Avec les voix de : François, Frédéric, Catherine, Eric, Stéphane, Samir, Michel, Souad, Chris, Abou et tous les autres...
Montage : Valène Leroy
Montage : Corinne Dubien
Mixage : Aline Gavroy
Musique : v.o.
Un documentaire de création sonore produit par alter ego films asbl, avec le soutien du Fonds d'Aide à la Création Radiophonique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du Fonds Gulliver et de l'ACSR - atelier de création sonore radiophonique.
Diffusions : Radiopanik, RadioCampus, radio Mega, La Première Par Ouï-dire,…
Sélectionné au festival Longueur d’Ondes 2018
Responsable promotion: ACSR
À Berlin, entre 1933 et 1939, Charlotte Beradt recueille clandestinement plus de 300 rêves de citoyens ordinaires pour mesurer combien le nouveau régime nazi malmène les âmes. Son livre "Rêver sous le IIIe Reich" illustre la pensée selon laquelle rendre compte d'une époque, c'est aussi rendre compte de ses rêves. Aujourd'hui, en 2015, sous le capitalisme néolibéral, alors que les processus de précarisation et de banalisation du mal dominent le monde du travail, que nous racontent les rêves politiques et, en particulier, les rêves liés au travail?
47' / Stéréo / 2015
Réalisation : Sophie Bruneau
Voix: Marie Delhaye
Prise de son : Sophie Bruneau, Corinne Dubien
Montage : Corinne Dubien
Mixage : Vincent Venet
Un documentaire sonore produit par alter ego films avec le soutien de la fédération Wallonie Bruxelles et la participation de la RTBF
Diffusions : Radio Panik, Radio Campus, RTBF La Première
La Corde du Diable est un film à la bande son singulière. Pas de commentaire, peu de paroles (une vingtaine de minutes sur 88 minutes de film), le récit se construit à travers une composition sonore hors norme. Pour la plupart des plans, dont un grand nombre de longs travellings, la bande son a été entièrement reconstituée à partir des nombreux sons seuls rapportés du tournage. Exploitant des extraits de la bande son du film et des fragments de correspondances de la réalisatrice, cette radio donne à entendre les rapports d'expériences des différents artisans qui se sont relayés pour réaliser ce travail sonore: le preneur de son, la monteuse son, et le mixeur racontent. 46' / Stéréo / 2015
Réalisation, prise de son, montage : Hélène Clerc-Denizot
Mixage : Gérald Wang
Intervenants : Félix Blume, Sophie Bruneau, Valène Leroy, Cyrille Lauwerier
Sur la place du village de Saint-Martin d’Estreaux dans la Loire, à la croisée de l’église, du café et de la mairie, trône un monument aux morts pacifiste unique en son genre. Le jour de l’Armistice, le 11 novembre, c’est aussi la fête au village. Le lieu s’éveille entre les badauds, les derniers essais forains, les cloches et les rires et, surtout, le cortège commémoratif. Tandis que la place s’anime aux sons des discours et des musiques officielles, la cérémonie change soudain de ton, une autre version de l’Histoire se fait entendre…
36' / Stéréo / 2014
Réalisation : Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil
Prise de son : Philippe Fontaine
Montage : Corinne Dubien
Mixage : Vincent Venet
Un documentaire radiophonique produit par alter ego films
Diffusion : RTBF La Première le 10 novembre 2014
Jean-Pierre Verscheure restitue, chez lui, à l’aide de moyens techniques rares, les sons originels des films. Des sons oubliés, perdus, inconnus. Des sons comme on en fait plus. Passionné par l’évolution des techniques, ce technicien-archéologue ramène à la vie des images et des sons qui appartiennent à l’histoire du cinéma.
« Comme un bruit de machine à coudre » raconte des histoires de sons et des sons qui font Histoire, attirant avec gaieté notre oreille pour nous faire redécouvrir des œuvres et un certain rapport d’écoute au monde.
40’ / Stéréo / 2012
Réalisation : Sophie Bruneau
Prises de son : Marc-Antoine Roudil et Camille Fontenier
Montage : Valène Leroy
Mixage : Aline Gavroy
Une production alter ego films avec le soutien de la fédération Wallonie-Bruxelles et sélectionné dans le cadre de l’appel à projets « Du côté des ondes », soutenu par la RTBF, la promotion des lettres, la SACD, la SCAM, la SACD France et la SCAM France.
Diffusions : radio Campus, radio Panik, RTBF La Première.
Pierre Juquin, ancien chef de file des réformateurs du parti communiste français, met à nu ses souvenirs à travers un dispositif singulier : le déballage sur le vif de ses archives politiques au fin fond d'une cave en Auvergne.
Il en sort des histoires de luttes, un rapport à l'Histoire et le parcours de vie d'un homme qui intégra le parti communiste en 1953, tenta en vain de le rénover dans les années 80 et vécu, de l'intérieur, son déclin progressif. Pierre Juquin ouvre ici ses archives comme on ouvre sa mémoire et, en creux, son expérience en politique libère une réflexion sur aujourd'hui, ici et maintenant.
Odeur des myrtils
Dans les grands paniers
Que demeure-t-il
De nous au grenier
Ombre mon royaume
J’y retrouverais
Les anciens arômes
Et les noirs portraits
Les enfants qui dorment
Les fauteuils boîteux
Les ombres difformes
La trace des jeux
C’était moi peut-être
Ou peut-être vous
Les yeux des fenêtres
Sont vides et fous
Dans les mois de paille
Il fait doux guetter
Le cri court des cailles
Divisant l’été
Le vent se repose
Aux bords bleus du temps
Les hérons gris-rose
Marchent sur l’étang
Il me semble entendre
Un train loin d’ici
Dans les osiers tendres
Le jour est assis
La fin d’août paresse
Et les arbres font
De lentes caresses
Aux plafonds profonds
Mémoire qui meurt
Photos effacées
Rumeur ô rumeur
Des choses passées
Cinquième partie de Le Discours à la première personne de Louis Aragon, inclus dans le vaste ensemble Les Poètes, 1960.
40' / Stéréo / 2010
Réalisation : Sophie Bruneau
Prise de son : Damien Turpin
Montage : Valène Leroy
Mixage : Pierre Devalet
Une production alter ego films avec la participation du fonds d'aide à la création radiophonique du Ministère de la Communauté française de Belgique et le soutien de la RTBF.
Diffusions: radio Panik, radio Campus, Air Libre, La Première
Sélectionné au festival de Brest (compétition – concours Nagra France)
Suicides au travail se développe à travers trois matériaux principaux. D’abord, la parole de quatre interlocuteurs qui sont confrontés à cette question du suicide au travail dans leur pratique professionnelle. Puis, tel un leitmotiv, l’énumération de brèves journalistiques évoque une situation générale dramatique. Enfin, en contrepoint, les sons d’espaces collectifs de travail et les éléments musicaux qui font résonner les soubassements de ce monde du travail et semblent signifier que personne n’est à l’abri. L’ensemble de l’oeuvre aborde à la fois la situation, les éléments de compréhension et les perspectives pour l’action.
Extraits :
"En Belgique, on a des suicides qui sont très clairement liés au travail mais qui sont systématiquement réduits à une problématique individuelle et présentés comme des faits-divers. Qu’est-ce qui fait que du côté des journalistes, de l’opinion publique, des syndicats, c’est pas quelque chose qui est relayé, il y a pas de liens qui sont faits ? C’est comme s’il y avait une sorte d’aveuglement en Belgique."
Axel Geeraerts, directeur du Centre de Prévention Suicide à Bruxelles.
"Si on fait rien, on dit rien, on transforme rien, ça veut dire qu’il est normal de se suicider au travail ? Finalement, il y a une banalisation des suicides ! Le suicide est déjà en soi un événement considérable qui vient montrer que le monde social de l’entreprise est détruit, que la déstructuration a atteint des proportions gigantesques. Un seul suicide montre que toute la communauté est malade. C’est ça que ça veut dire. C’est pas la question quantitative : un seul suicide montre qu’il y a plus de solidarité, c’est l’individualisation complète dans un climat de solitude, c’est la désolation, c’est la solitude de chacun au milieu de tout le monde."
Christophe Dejours, psychiatre, auteur de "Souffrance en France".
46’ 47’’ / stéréo / 2009
Réalisation : Sophie Bruneau
Montage : Valène Leroy
Voix : Karine Birgé
Prise de son : Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil
Mixage : Pierre Devalet
Intervenants : Axel Geeraerts, Sonya Faure, Christophe Dejours et Dominique Huez
Une coproduction alter ego films et "Du Côté des Ondes", un appel à projets soutenu par la RTBF, la SACD France, la Scam et la Promotion des lettres. Avec la participation du fonds d’aide à la création radiophonique du Ministère de la Communauté française de Belgique et l’aide de la Direction générale Humanisation du travail du Service public fédéral "Emploi, Travail et Concertation Sociale".
Diffusions: radio Panik, La Première, Libé Labo, Observatoire du stress France Télécom...
Sélectionné au festival de Brest (compétition – concours Nagra France)
Rencontre avec Christophe Dejours – Bruxelles, cinéma Arenberg, le 23 mars 2006
"Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés" a été pensé à l’image d’un film-outil, c’est-à-dire avec l’espoir qu’il permette de susciter ou de nourrir une réflexion, un échange, un débat public.
Parmi les nombreuses projections-débats organisées en France et en Belgique depuis 2006, dans les salles, les associations et institutions ou sur les lieux mêmes du travail, une d’entre-elles faisait se rencontrer, au cinéma Arenberg à Bruxelles, Christophe Dejours, auteur de "Souffrance en France", psychiatre, psychanalyste, et un public composé, entre autres, de professionnels de la santé et du monde syndical belge.
Le film vient d’être projeté, la parole est à la salle…
"Etant donné la place consacrée au travail dans l’existence, c’est du type d’hommes que fabrique la société dont il est question au travers de l’organisation du travail. Il ne s’agit toutefois point de créer des hommes nouveaux, mais plutôt de trouver des solutions qui permettraient de mettre un terme à la déstructuration d’un certain nombre d’entre eux par le travail" Christophe Dejours, in "Travail, usure mentale"
49’11’’ / Stéréo / 2008
Une émission proposée par Sophie Bruneau
Montage : Delphine Duquesne
Mixage : Pierre Devalet
Une production alter ego films avec l’aide de la Direction générale Humanisation du travail du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale ainsi que le soutien de la RTBF, du GSARA et Le P’tit Ciné.
Diffusion: La Première
1,2,3 piano porte sur l’apprentissage musical et récrée en deux fois quarante minutes une année d’un cours de piano à l’académie de musique d'Ixelles.
C’est une écriture sonore qui s’élabore à partir des prises de sons en situation de direct. Elle raconte une pédagogie originale, basée sur le collectif, d’un professeur de piano passionné qui enseigne à des enfants de 6 à 16 ans. Le cours donne envie d’écouter, d’entendre et de comprendre, d’apprendre tout simplement. Position, notes, chant, rythme, interprétation, répertoire classique mais aussi jeu, métaphore, transmission, expérience partagée. Du B.A-ba sur la géographie du do aux explications d’une sonate de Beethoven, les enfants et leurs parents découvrent une langue étrangère : la musique.
Une création radiophonique en deux parties :
Partie 1-2 / 41’ / stéréo / 2007
Partie 2-2 / 45’42’’ / stéréo / 2007
Réalisation : Sophie Bruneau
Prise de son : Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil
Montage : Delphine Duquesne
Mixage : Pierre Devalet
Avec la collaboration du Professeur Philippe Terseleer, des enfants et parents du cours de piano de l’Académie de musique d’Ixelles
Une coproduction alter ego films et "Du Côté des Ondes", un appel à projets 2006 soutenu par la RTBF, la SACD, la SACD France, la SCAM et la Promotion des Lettres, avec la participation du fonds d’aide à la création radiophonique du Ministère de la Communauté française de Belgique et de l’OSR.
Diffusions: La Première, Musique 3, OSR
1,2,3 piano porte sur l’apprentissage musical et récrée en deux fois quarante minutes une année d’un cours de piano à l’académie de musique d’Ixelles. C’est une écriture sonore qui s’élabore à partir des prises de sons en situation de direct. Elle raconte une pédagogie originale, basée sur le collectif, d’un professeur de piano passionné qui enseigne à des enfants de 6 à 16 ans. Le cours donne envie d’écouter, d’entendre et de comprendre, d’apprendre tout simplement. Position, notes, chant, rythme, interprétation, répertoire classique mais aussi jeu, métaphore, transmission, expérience partagée. Du B.A-ba sur la géographie du do aux explications d’une sonate de Beethoven, les enfants et leurs parents découvrent une langue étrangère : la musique.
Une création radiophonique en deux parties :
Partie 1-2 / 41’ / stéréo / 2007
Partie 2-2 / 45’42’’ / stéréo / 2007
Réalisation : Sophie Bruneau
Prise de son : Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil
Montage : Delphine Duquesne
Mixage : Pierre Devalet
Avec la collaboration du Professeur Philippe Terseleer, des enfants et parents du cours de piano de l’Académie de musique d’Ixelles
Une coproduction alter ego films et "Du Côté des Ondes", un appel à projets 2006 soutenu par la RTBF, la SACD, la SACD France, la SCAM et la Promotion des Lettres, avec la participation du fonds d’aide à la création radiophonique du Ministère de la Communauté française de Belgique et de l’OSR.
Sur base de cet événement dramatique, plusieurs personnes racontent. Témoignages bruts (réel) et témoignages reconstitués (fiction) se confondent. Selon qu'ils soient témoin direct ou indirect, homme ou femme, cuisinier, administrateur, conservateur, zoologiste, technicien agricole, commerçant ambulant, rescapé du drame, auditeur de RFI, chauffeur de 4x4, porteur ou griot... l’histoire n'est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Histoires de lions est un récit sonore où se côtoient, parallèlement ou simultanément, jeu de langage, drame à valeur mythique, décor de la forêt tropicale, tradition orale et mode de pensée culturel. Dans ce mode de pensée, la dichotomie entre nature et culture n'a pas la même réalité, on peut donc se transformer en animal ou en plante, provisoirement et pour certaines actions, puis redevenir humain. C’est ce que relate Histoires de lions.
Extraits:
Il y avait des jours où l'on était triste, il y avait de la tristesse en nous mais quand on les voyait, cela nous mettait en joie : "Le roi arrive, voilà le roi. Le roi de la forêt nous parle ! Mais on se posait aussi des questions : ces deux lions peuvent-ils faire ce que racontent les vieux : bouffer un homme ?
Interview avec les cuisiniers du camp de Mboko au parc national d’Odzala.
"Ne voyez-vous donc pas le fauve ? / Ne le voyez-vous donc pas (ce fauve tout-puissant) incapable de libéralités, même envers les griots, / Et que l'on surnomme Zantèguèba, 'Aîné à la grosse main'?" "Saluez donc le grand lion ! Honneur à toi, lion ! Saluez donc le grand lion des brousses reculées ! / Honneur à toi, lion !" "Guette et rampe, ô lion chasseur, / Toi le briseur de gros os de gibier qui vient (nous visiter)."
Hymnes chantés par les Bambara lors de la grande cérémonie des masques.
Paroles, textes et dessins d’enfants. Libre-propos, lecture et description d’enfants mais aussi échange à partir du film documentaire Arbres et rencontre avec un botaniste pas comme les autres, Francis Hallé (spécialiste mondial des forêts tropicales et conseiller scientifique du film). Paroles d’arbres, questions-réponses-réflexions, en classe et en forêt, à travers des sonorités enfantines qui mettent les arbres au centre du monde...
" En Argot
les hommes appellent les oreilles
des feuilles
c'est dire comme ils sentent que
les arbres connaissent la musique
Mais la langue verte des arbres
est un argot bien plus ancien
Qui peut savoir ce qu'ils disent
lorsqu'ils parlent des humains
les arbres parlent arbre
comme les enfants parlent enfant
Quand un enfant
de femme et d'homme
adresse la parole à un arbre
l'arbre répond
l'enfant l'entend
Plus tard
l'enfant parle arboriculture
avec ses maîtres et ses parents
Il n'entend plus la voix des arbres
Il n'entend plus
leur chanson dans le vent".
(Jacques Prévert, Arbres - extrait)
42’54’’ / Stéréo / 2003
Réalisation : Sophie Bruneau
Prise de son : Marc-Antoine Roudil
Montage et mixage : Etienne Curchod
Textes : Prévert, Le Clézio et textes originaux
Une production alter ego films qui a bénéficié du soutien du fonds d’aide à la création radiophonique du Ministère de la Communauté française, l’aide de Radio Panik et de la RTBF.
Diffusions: La Première, OSR, Radio Canada (extrait)